Back to 2022 - Les fondateurs nous racontent
Ils l’avaient rêvé il y a quelques années, ensemble, sur leur vélo lors d’une sortie à Shanghaï en Chine, là où ils se sont rencontrés. Pouvoir vivre de leur passion du vélo et du voyage, tout en la partageant avec les autres. Et ils l’ont fait ! 1 an après la création de GravelUP, les 3 fondateurs, Aurélien, Olivier et Jean-Baptiste, nous racontent leur première année plus que… Mouvementée !
Est-ce c'est facile de bosser ensemble quand on est potes ?
AUREL - Dans nos précédentes boîtes, on ne choisissait pas toujours avec qui travailler. Ça nous était même imposés le plus souvent. Or pour moi ce qui compte le plus dans un projet, qu’il soit pro ou perso, c’est l’humain et les relations que tu développes. Et c’est entre autres ce qui nous a poussé à lancer GravelUp. Il y avait une réelle volonté de travailler ensemble. Olivier et JB, à l’origine du projet, m’ont embarqué car ils avaient une idée qui me plaisait, mais surtout car l’idée de travailler avec eux me plaisait, car je connaissais leur personnalité et leur parcours et savais que ça ferait un super match!
On entend souvent dire qu’il ne faut pas faire d’affaires entre amis. Je n’y crois pas. En revanche je crois à l’importance de mettre un cadre pour se protéger. Avec les gars, on a pris les devants en cadrant notre relation dès le début, en donnant une place à chacun, en créant des règles qui conviennent à tous, et en ayant des outils pour prendre de la hauteur dans les moments difficiles.
Par exemple, on se fait un point dédié à nos météos personnelles 1 fois par semaine où chacun s’exprime sur son ressenti par rapport à son travail mais aussi par rapport à celui des autres. C’est vital pour notre association et donc pour le projet. ”
La première année a-t-elle été à la hauteur de ce que vous espériez ?
AUREL - oui car nous avons beaucoup appris et c’était l’objectif : valider notre POC ou Proof of concept.
On a pu tester énormément de choses pour affiner le produit et être certain d’avoir une formule qui plaise pour notre année 2023. On a testé des durées et format différents, des destinations différentes, des typologies de clients différents, des prestataires différents…bref autant de variables possibles qui constituent l’unicité de l’expérience GravelUp. Au final, ce qu’on retient de notre première année, c’est surtout un taux de satisfaction clients proche de 100%, aucun gros pépin physique ou mécanique, des partenaires ravis…et énormément de plaisir à délivrer l’expérience que toute l’équipe avait construite. Bref on est prêts pour 2023 et on a hâte !”
Quelle est la chose la plus dure à gérer sur les séjours, à laquelle vous n'aviez pas pensé ?🤔
OLIV - Le bonheur des clients quand ils font leur propre sortie Gravel, quand ils découvrent le kiffe du gravier et surtout quand ils progressent jour après jour.
Plus sérieusement, nous savions le plaisir que procure le fait de faire du vélo en groupe et qui plus est de traverser les montagnes. Mais nous avions sous-estimés la puissance de l’expérience Humaine lors des expéditions. Que ce soit avec des clients qui se connaissent déjà ou d’autres qui se découvrent, ce fut à chaque expédition, un certain stress de réussir à être à la hauteur des espérances de nos clients. Mais ce fut également une énorme satisfaction de pouvoir vivre des expériences Humaines magiques avec la création de liens profonds entre les participants.
Comment avez-vous choisi les destinations ?🏔
JB - Dès les prémices du projet nous avions à cœur de faire redécouvrir les plus belles chaines de montagnes européennes aux européens. Nous nous sommes fixé un maximum de 15 destinations.
Pourquoi la moyenne montagne, tout simplement car ces espaces sont souvent moins développés d’un point de vue tourisme (Vosges, Grands Causses vs. Alpes et Pyrénées) mais aussi parce que les dénivelés, la végétation et le climat se prêtent très bien à la pratique du Gravel. Très souvent dans les massifs européens on trouve de superbes pistes forestières entre des altitudes comprises entre 500m et 1500m d’altitude.
En 2023 nous allons opérer dans 7 destinations dont 5 en France, les Alpes Scandinaves en Norvège et la Sierra Morena en Andalousie. Nous prévoyons de lancer 2 à 3 nouvelles destinations chaque année.
Le choix des destinations et des territoires est très important dans notre projet. En effet nous mettons un point d’honneur à faire découvrir à nos clients des lieux, des cultures et des paysages surprenants. Pour cela nous avons pris l’habitude de travailler en étroite collaboration avec les experts locaux de chaque territoire et travaillons main dans la main avec nos guides locaux, les collectivités locales et les PNR (Parcs Naturels Régionaux).
Quel a été le moment le plus stressant de cette première année ? 🗯
JB - 2022 a été notre première année opérationnelle après avoir consacré l’année précédente a la définition, la construction et le test du produit GravelUp.
Une année 2022 passionnante mais forcément un peu stressante alors que notre objectif premier était de faire la preuve du concept. Il faut se souvenir que des restrictions liées au Covid et ayant un impact considérable sur le tourisme et les déplacements étaient encore en vigueur et l’aube de l’année et ce jusqu’au mois de Mars. Ces restrictions ont aussi bouleversé le fonctionnement de l’organisme d’État Atout France (qui délivre les immatriculations des opérateurs de voyage en France), et notre certification nous a été délivrée au mois de mars 2022 alors que notre premier voyage avait lieu trois semaines plus tard. Nous n’aurions pas opéré sans immatriculation…
Au final nous avons séduit plus de 100 clients lors de 15 expéditions dans 5 destinations organisées entre avril et novembre. 100% de nos clients ayant répondu à notre questionnaire de satisfaction se disent extrêmement satisfait set souhaite retenter l’aventure dans un autre format ou une autre destination dès 2023. Cette nouvelle année s’annonce passionnante et viendra-t-elle aussi avec son lot de stress, mais nous somme prêts à relever le défi !”
Quelle est la meilleure partie de votre nouveau métier ? 👨🏻💻
OLIV - Les repérages clairement. Quel bonheur de partir découvrir des nouveaux territoires, de commencer avec une page blanche et d’explorer pour construire un produit complet, qui permettra à nos clients de s’immerger dans la destination. Aussi bien le terrain de jeux en gravel, que la faune et la flore, les spécialités culinaires et les personnes que nous rencontrons. Nous essayons au maximum de nous projeter à la place de nos futurs clients et d’imaginer tout le potentiel du territoire.
Et puis quand tu réalises que voyager et faire du vélo hors des sentiers battus fait partie intégrante de ton job… là c’est du vrai kiffe.
AUREL - mon dada c’est les chiffres, la tech et…un peu le gravel quand même 🙂 Les chiffres d’abord : ils traduisent la bonne santé d’une société et je mets tout ce qu’il faut en place pour m’en assurer. Ensuite la tech : pour une société comme la nôtre c’est clé! on ne peut pas se permettre de recruter à tout va et on se doit de réfléchir à optimiser voir automatiser autant que possible nos tâches. Ça nous permet d’être plus efficace pour garder la tete hors de l’eau et focus sur les choses importantes qui ont un impact direct sur le développement de la société. C’est un défi de tous les jours qui me passionne car il faut avoir une vision 360 pour faire parler correctement les chiffres. Tout ça dans une logique test and learn que je découvre après avoir travaillé longtemps dans une structure ou les process étaient déjà bien établis.
Une anecdote à raconter ? 💬
Dans les Grands Causses, un passage du gué en plein cœur du Rougier de Camares… je passe la rivière et me mets en position pensant qu’il y aura peut être un client qui finira à l’eau.
Et là s’engage l’un de nos investisseurs….je le vois basculer, tomber à la renverse en arrière dans la rivière et disparaitre…. J’arrête la vidéo affolé qu’il se soit fait mal…. Plus de peur que de mal il se relève indemne et on a la vidéo la plus drôle de la saison 1 !!!
Dans les Grands Causses toujours, en passant devant un manège a chevaux, Clémence une cliente venue de la région des Blue Mountains en Australie et fan d’équitation motive l’équipe à tenter une poursuite dans le sable du manège et voilà que 5 riders se mettent à tourner en rond dans le sable tel une horde de chevaux…photos a l’appui !
En Corse, une vache morte en décomposition en travers d’un single track qui permet de d éviter la route et de faire un raccourci de 8km. On y va ? on y va pas ?
Dans les Grands Causses, deux clients qui se voient attribuer le même cabanon qui se lient d’amitié en quelques heures et le reste des participants persuadé que ces deux-là sont amis depuis l’enfance. Et oui le vélo ça crée des liens :)
Dans le Morvan, Eric qui chute 7 fois dans la journée sans gravité dont 1 fois dans une immense flaque de boue qui le fait littéralement disparaitre pendant quelques secondes.