Rencontre avec Jean-Baptiste, co-fondateur GravelUp et passionné d'aventure avant tout
Si vous êtes familier avec le concept de GravelUp et de nos expéditions et aventures à vélo, l’êtes-vous vraiment avec les fondateurs du projet et de l’aventure ?
Avant de vous proposer de belles destinations en France et en Europe, GravelUp c’est surtout une histoire de passion, de liberté et d’aventures entre amis.
Focus et entretien avec l’un des créateurs de GravelUp, Jean Baptiste Le Blan, cycliste passionné à l’esprit aussi libre que les « singles » qu’il emprunte lors de ses aventures.
Jean-Baptiste ne le sait pas encore à cette époque, mais son amour pour le voyage et le sport va le pousser vers le vélo. Et si il est déjà familier du milieu du triathlon par sa participation aux championnats du monde à Nice, ce n’est pas les personnalités stéréotypées de ces milieux qui vont l’attirer, mais bien la soif d’aventure et de liberté qu’offre les voyages à vélo, dont le gravel est le fleuron et l’un des meilleurs ambassadeurs. Tour d’horizon de son parcours, de ses envies et de l’origine de GravelUp.
-Hello Jean Baptiste, merci pour ton temps, on va attaquer par les « présentations officielles » :
JB : Bien sûr, rapidement alors. J’ai 42 ans et 2 enfants. Je suis rentré il y a un peu moins d’un an en France, après avoir passé 10 ans à Shanghai en hôtellerie et dans la tech pour des grands groupes. J’ai pu découvrir là-bas des routes inconnues et des destinations incroyables qui m’ont nourri et qui ont alimenté ma passion du voyage et du vélo. Aujourd’hui, je suis à 100% sur GravelUp.
-Quel est le début de l’aventure selon toi, le vrai marqueur de départ de cette aventure, qui s’apparente aussi à un voyage à vélo, avec ses lots de galères, de bonheur ?
JB : J’ai voulu prolonger mes expériences de « Voyage vrai et authentique ». Au début j’ai eu cette idée seul, mais c’est avec le triathlon que le projet prend réellement sens, car je partageais ces expériences avec Oliver et Aurélien. C’est en fait en Mongolie inférieure que GravelUp nait réellement, entre Oliver Aurélien et moi-même, durant une course de triathlon. Et puis, ce sont ensuite les chemins et les vélos gravel qui nous ont réuni autour de nos passions communes pour venir créer GravelUp.
-Pourquoi GravelUp finalement ? Le plaisir du voyage ? Le souhait de redonner quelque chose que tu as vécu dans tes expériences passées ?
JB : C’est tout à fait ça, notre volonté est avant tout de transmettre ce bonheur, le vélo redonne le gout à la vie ! Olivier était séduit par mon idée, et je voulais vraiment pousser le concept plus loin que de simples voyages entre amis. L’aventure entrepreneuriale prend vie à ce moment-là, et Aurélien rejoint rapidement l’équipe pour nous sur la suite. Le voyage fondateur est d’ailleurs notre traversée de la Corse à vélo. C’est la Corse qui soude notre trio autour du projet, de nos valeurs et de nos ambitions communes. D’ailleurs, quand ça commence à être trop brouillon, on monte sur nos vélos ensemble, et on parle de tout, de rien, c’est ce qui fait notre force et notre équilibre.
-Dans votre nom, on comprend aisément la première partie, mais on peut aussi se demander d’où vient ce Up, pourquoi le Up ?
Jb : Il est l’outil idéal pour un voyage, pour un sport de passion, pour la découverte et le plaisir. Le Up est lui dédié la « performance personnelle », pas contre le chrono ni contre les autres, mais plutôt vers une quête personnelle. Pour nous, Up est pensé pour se connaitre, se découvrir et se faire grandir. C’est le Up pour aller en montagne et découvrir des sommets. Chaque voyage chez nous est d’ailleurs lié à une chaine de montagne. Toutes les destinations seront liées à cette attache à des massifs. La montagne ouvre la voie à l’aventure, à la découverte.
-Parlons de ce mantra, « Beyond biking » : Comment cela fait écho en toi ?
Jb : C’est l’idée très simple que faire du vélo rend heureux. Dans GravelUp il y’a le vélo, mais aussi la rencontre et la découverte d’un territoire, de ses habitants, sa faune, sa flore etc. L’idée est donc d’intégrer au voyage tout ce qu’il y a au-delà du vélo. Apprendre et partager.
-C’est d’ailleurs toi le créateur des traces dans l’aventure, pourquoi aimes tu t’occuper de cela, que ressens tu en préparation d’un voyage, quand tu créés la fameuse trace ?
Jb : J’ai une vraie passion pour les cartes, je peux y passer des heures, et depuis petit. La voile enfant m’a fait aimé cela. En vélo, en voyage, tracer un itinéraire, c’est se projeter dans le voyage et c’est essentiel pour le vivre au mieux. C’est presque ce qui m’amuse le plus. Ça regroupe l’amour du voyage de la géographie et des cartes.
-Passons au format « Up to you » de cette interview, je te demanderai d’être le plus concis et honnête possible !
-Ta plus belle aventure ?
Elle est facile celle-ci ! C’est mon premier vrai grand voyage solo en gravel. Un départ depuis le Maroc et la traversée de l’Atlas seul, en quasi-autonomie. En étant très loin de chez moi et de ma famille, ça a été un vrai défi passionnant. Faire du vélo là-bas c’est avoir au quotidien des rencontres folles et une nourriture dingue, trouver un logement au jour le jour, pédaler dans toutes les températures et sous toutes les conditions. C’était vraiment intense.
-Ta destination de rêve ?
Jb : Sans aucun doute, Les carpates ! J’ai toujours rêvé d’aller là-bas, j’ai des amis qui y viennent, et qui y vivent aujourd’hui. Avec la guerre en cours, on a dû annuler cette destination, mais on ne perd pas l’espoir d’y poser les roues. Ça reste un rêve car on souhaite vraiment organiser une aventure là-bas, dans la chaine la plus sauvage d’Europe. On a un camp de base incroyable mais c’est clairement pour le moment en standby. On attend de voir comment tout cela évolue.
-Ta meilleure config de gravel ?
Jb : Pour moi, pas de bikepacking ou du daypacking. C’est une autre discipline, si on parle de gravel, je te dirais que l’idéal pour moi est un vélo Ultra light, passe partout ! Avec le casse-croute dans les poches et on peut partir comme ça à l’aventure. Le portage avec un vélo léger rend l’aventure amusante en plus, et ça permet d’aborder des endroits peu habituels. Évidemment, j’y met des pneus larges pour passer partout avec une petite sacoche de cintre et c’est parti ! Ça laisse la liberté à tous de faire ce qu’on veut sur un jour ou deux.
-Quel est le moment qui t’a touché le plus sur ta machine, en soi finalement, ton plus beau souvenir à vélo ? (un moment précis)
Jb : Je m’en rappelle encore très clairement. C’est un coucher de soleil en Chine, un voyage de 5 jours avec 2 potes en bikepacking dans une province sauvage. On arrive chez un ami dans la montagne. Et après un col, dans la dernière descente au coucher du soleil, à fond dans les derniers 10 kilomètres du voyage, là j’ai vraiment pris une claque. L’arrivée d’un voyage, avec le soleil couchant et avec un ami qui nous attendait. J’aurais pu rester là des heures, c’était dingue comme expérience. C’est mon plus beau moment sur le vélo.
Cette expérience atypique pousse aujourd’hui Jean Baptiste à vous proposer des aventures qui ont du sens, et qui vous feront redécouvrir des endroits magiques, envoutants, le tout grâce à un compagnon fidèle et sans faille, le gravel.
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