Un mode de voyage simple et dépaysant, l’itinérance à vélo est de plus en plus en vogue ces dernières années. Ce type d’aventure permet de découvrir de nouveaux horizons de manière sportive mais en prenant le temps d’apprécier la nature et ses paysages.

Par sa polyvalence, sa solidité et sa géométrie, le vélo gravel est LE vélo parfait pour l’aventure et l’itinérance à vélo, en prenant avec vous tout ce dont vous avez besoin sous forme très minimaliste. On appelle ce type de voyage : le bikepacking.

Contrairement au vélo de route classique, le vélo gravel est adapté pour accueillir très facilement des sacoches de vélo, de quasiment tous les formats.

Quels sont les indispensables à prendre lors d’une itinérance à vélo ?

LE PLUS ÉVIDENT : le casque et les bidons d’eau !  

C’est toujours bien de le rappeler, la sécurité avant tout !
Pour le casque, 2 options simples s’offrent à vous : un casque de VTT avec visière ou un casque conçu pour le vélo de route. Il n’y a pas de mauvaise option.
Mais attention, dans l’esprit gravel, on ne met pas de casque sans casquette dessous, c’est la signature emblématique des passionnés de gravel !
Outre le style, elle vous protégera du soleil et des insolations.

Concernant l’hydratation, 2 options également : les bidons d'eau ou la poche à eau. Vous pouvez mettre 2 portes bidons sur votre cadre avec des bidons de 900ml pour avoir un maximum d’eau sur vous pour les longues journées. Dans certains endroits, cela peut être compliqué de toujours trouver de l’eau régulièrement. Il existe également des sacoches à mettre sur le guidon pouvant accueillir 2 bidons supplémentaires.
Sinon, vous pouvez opter pour la solution “poche à eau”. Soit dans votre sac à dos si vous en prenez un, soit à glisser dans votre sacoche de cadre. À vous de voir.
Et pour connaître la meilleure option, il faut tester, pas de secret ! 

Si vous n’avez pas confiance concernant la qualité de l’eau que vous trouverez sur votre chemin (dans des fontaines ou des rivières notamment) il existe de très bonnes gourdes filtrantes, ou bien, vous pouvez acheter facilement des comprimés de Micropur qui éliminent  les bactéries et virus en 30 minutes.

LE PLUS IMPORTANT : Les sacoches vélos et leur contenu

Entrons dans le vif du sujet : avoir les bonnes sacoches. Il en existe de tous les contenants et de toutes les sortes ! Elles s’accrochent très facilement sur un vélo gravel, qui est doté de plusieurs points de fixations sur le cadre. En bikepacking léger, on va privilégier les sacoches qui se fixent sur la selle, sur le cadre et sur le guidon du vélo. 

Les caractéristique à prendre en compte :
Optez pour des sacoches compactes, étanches et avec un accès facile à vos affaires.

Le litrage de vos sacoches dépend de la durée de votre voyage et de ce que vous souhaitez emmener avec vous. Concernant la stabilité des sacoches, c’est souvent la sacoche de selle qui pose problème et sur des chemins accidentés, elles ont vite tendance à ballotter.

Il existe aussi plusieurs formes d’attache pour que les sacoches restent le plus stable possible:

• Des sangles de maintien comme chez Apidura, Vaude ou encore Ortlieb

• Des rails comme chez Alpkit ou Arkel 

• Des butées comme chez Woho

Pour le remplissage, mettez les objets denses et volumineux comme vos vêtements ou votre sac de couchage au fond de la sacoche. Sur les vélos gravel équipés de guidon typé route, la sacoche de selle offre un accès plus facile si on la compare à la sacoche sur le guidon, coincée entre les câbles. Il est donc plus logique de mettre ses vêtements de pluie dans la sacoche de selle et la tente/bivy ou duvet dans la sacoche de guidon.
Pensez à la praticité avant tout !

Chaque sacoche peut contenir un "thème" : 1 sacoche pour le bivouac et/ou la nourriture, 1 sacoche pour les vêtements, 1 sacoche pour les kits réparation, médical, électronique, et enfin une petite sacoche avec vos papiers d’identité, téléphone, clefs et porte-feuille, en gros, celle que vous ne quitterez jamais des yeux.

Ce dont vous avez ABSOLUMENT besoin dans vos sacoches : 

Souvent, l’itinérance à vélo est synonyme d’autonomie. C’est le plaisir d’être au plus proche de la nature et de vivre un vrai retour à l’essentiel ! L’autonomie rend l’aventure plus intense.

Si vous souhaitez partir en autonomie complète, il faut premièrement, prévoir les équipements pour le bivouac (tente, tapis de sol, duvet et réchaud).

Côté vêtements, il n’y a pas de tenue imposée. Pour faire de l’itinérance en gravel, optez pour une tenue confortable, pour pouvoir rouler de longues heures.
Ne prenez que le nécessaire. Deux ensembles techniques, portés en alternance, suffiront largement. À cela ajoutez ce qui vous semble indispensable en fonction du lieu où vous vous rendez : veste imperméable et coupe-vent, veste chaude, kit solaire, trousse de premiers secours…
Le principe des 3 couches (t-shirt, polaire, membrane imperméable type Gore-Tex) est très pratique. Ajoutez à cela une doudoune et vous êtes parés. Même en été, les soirées en montagnes peuvent être (très) fraîches.

Il vous faudra aussi penser à des vêtements secs et confortables pour le soir. Après une journée sur le vélo durant laquelle on a bien transpiré, le réconfort d’une tenue confortable et qui sent bon n’a pas de prix. Les vêtements en laine mérinos répondent parfaitement à ces critères. Cette matière peut vous protéger du froid comme de la chaleur.

Aussi, il existe aujourd’hui des selles adaptées à votre pratique et votre morphologie pour limiter les douleurs, ainsi que des crèmes anti-friction.

LE PLUS UTILE : le kit de réparation.

Il faudra faire face aux problèmes que vous pourrez rencontrer sur la route. Sur vous, pensez à prendre au minimum un multi-outils avec dérive-chaîne et 3 ou 4 rilsans (oui, ça peut parfois vous sauver la vie !) ainsi qu’une petite pompe et quelques pièces de rechanges comme une chambre à air, 3 démontes pneus, des rustines et une attache rapide pour la chaîne avec une pince).

Un petit conseil si vous ne partez pas avec un guide : entraînez-vous à savoir monter et démonter votre vélo avant de partir, ce n’est pas perdu au milieu de nulle part pendant votre trip que vous pourrez appeler à l’aide facilement !

Enfin, pour la partie high tech, pensez à prendre vos câbles de chargement (portable, GPS, appareil photo..) avec une bonne batterie externe. À nouveau, pensez simplicité, légèreté et compacité. Inutile de s’encombrer d’un appareil reflex haut de gamme et 5 objectifs à moins d’être un photographe acharné.

Pour les novices, pas de panique sur le poids des sacoches, on s’y habitue très vite. Mais ce n’est pas une raison pour partir avec 25kg de matos !

Enfin, le système d’attache des sacoches sur le vélo est également très important. Tous les soirs elles seront détachées (ou au moins certaines) pour les amener dans votre tente ou votre chambre, et tous les matins il vous faudra les rattacher. Il est donc très important que le système de fermeture soit simple, rapide, et fiable.

LE PLUS OUBLIÉ MAIS INDISPENSABLE : l’éclairage

Attention, c’est un élément à ne surtout pas négliger quand on part à l’aventure à vélo. Même si vous n’avez pas prévu de rouler de nuit, quand on est en itinérance on ne sait jamais ce qu’il peut se passer. Un jour de pluie sombre ou un long tunnel... Il n’est pas nécessaire de rouler de nuit pour avoir besoin de lumière !

Aujourd’hui les fabricants proposent un large choix d’éclairage parfaitement adaptés au vélo, avec plusieurs puissances et plusieurs types de recharge. Au minimum, prévoyez un lampe à l’arrière, de couleur rouge, et une frontale. Vous pouvez aussi optez pour une lampe au guidon. Les lampes peuvent se recharger de 2 façon différentes : en dynamo ou sur batterie externe. Encore une fois, c’est à vous de voir ce que vous préférez !
Concernant la puissance, une lumière de minimum 800 lumens vous permettra de voir correctement la nuit.

LE PETIT PLUS : un GPS pour s’orienter

Le plus simple pour s’orienter en itinérance à vélo est le GPS. Programmer votre prochain itinéraire, en découvrir de nouveaux, connaître le temps de votre sortie ainsi que le nombre de km et le D+, votre vitesse, etc… Autant d’arguments que vous connaissez, et que nous avons plus besoin de vous répéter pour vous convaincre que le GPS vélo, c’est bien plus que pour vous emmener d’un point A à un point B. Il existe également des applications sur le téléphone qui fonctionnent très bien pour le guidage, comme Komoot. 

LE DERNIER CONSEIL : avant de partir, testez votre matos en conditions réelles  

Afin d’éviter les mauvaises surprises une fois lâché dans le grand bain, équipez votre vélo comme si c’était le grand départ et partez sur une journée en vous forçant à utiliser tout votre matériel. Ce test vous permettra d’ajuster vos sacoches et la disposition de votre matériel !

Découvrez toutes nos itinérances à vélo gravel!